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Le solaire

L’énergie devient un bien qui se raréfie, et donc son prix ne peut qu’augmenter. Ce qui ne résout en rien la problématique de la quantité nécessaire. Si les premières priorités consistent à l’économiser en supprimant les gaspillages, puis rendre plus efficaces les systèmes existants, il semble illusoire de croire que la demande va diminuer, ne serait-ce que pour satisfaire aux besoins légitimes des pays en voie de développement. Il faut donc accroître la part des énergies durables. La ressource est généreuse : l’activité humaine consomme 1/8000ème de ce que le soleil fournit à la terre.

Augmenter son autonomie en ce domaine est primordial, quelle que soit l’échelle à laquelle on aborde le problème, du particulier à une nation, voire un continent. Si on considère la situation française, ses ressources essentielles sont les énergies fossiles et le nucléaire. Elles ont toutes deux de graves conséquences environnementales, et, de plus, nous ne sommes pas producteur de la ressource, ce qui nous rend dépendants des fluctuations politiques et financières. L’économie n’est que le résultat de conjonctures et ne pas anticiper est un choix politique dangereux.

L’état français montre ses limites dans la direction des énergies durables.

Les collectivités territoriales peuvent alors jouer leur rôle, dans le cadre de leurs prérogatives : La région, le département, la commune doivent axer leurs constructions et leurs rénovations sur cette problématique : quel choix énergétique pour leurs bâtiments ? C’est également leur rôle de soutenir les installations individuelles et des P.M.E.. Multiplier les sources, c’est augmenter l’autonomie, c’est créer une activité économique (construction, installation, maintenance, recherche et développement). Le prix de l’énergie fournie par les producteurs institutionnels augmente sans cesse et la fin de crise ne devrait rien arranger. Beaucoup de foyers, en situation économique précaire, doivent être assistés pour régler leur facture énergétique, et, si on a le choix, mieux vaut promouvoir sur les logements locatifs sociaux des installations autonomes, dont le coût de fonctionnement est quasi-nul plutôt que d’attribuer des aides pour, in fine, enrichir davantage les actionnaires des sociétés cotées en bourse. Pour le particulier ou la petite entreprise, les aides favorisent la décision. Chaque installation permet à son propriétaire de se garantir des fluctuations économiques et d’alléger le recours à la production centralisée d’électricité. L’énergie la meilleure n’est pas la moins disante du moment, mais la mieux disante de demain. Et pour cela, il est nécessaire de continuer à encourager les installations de chauffe-eau solaires, de panneaux photovoltaïques, d’éoliennes et de production d’énergie à partir de la biomasse.

Michel Bouchez Feuille de l'ARBRE n°38

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PROJET AGROVOLTAIQUE DE SAUMONT LA POTERIE

Ce projet agri voltaïque d'une surface bâtie d'un peu moins de 4 ha nous interroge pour plusieurs raisons. Le site est exceptionnel sur le plan paysager et pour sa richesse naturelle. Cette implantation ne peut pas s'intégrer sans dommage. L'ARBRE considère ensuite que de nombreux sites déjà artificialisés dans le pays de Bray ne sont pas équipés de panneaux photovoltaïques comme des parkings de grands magasins, des bâtiments agricoles ou industriels.

Cette implantation pourrait se concevoir si les autres sites potentiels étaient utilisés. C'est la raison pour laquelle l'ARBRE regarde ce projet avec inquiétude.

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